D’après vous, qu’est-ce que la comptabilité en partie double ? En avez-vous réellement besoin ? Ce concept, né il y a plusieurs siècles, suscite toujours autant de questions chez les entrepreneurs qui lancent leur activité.
Nous décryptons ici les notions de débit, crédit, partie simple, partie double, pour que cela soit plus clair dans votre esprit.
1- Rappel historique
C’est à la fin du XVe siècle que la comptabilité en partie double a vu le jour, instituée par Luca Pacioli, bien que le système soit déjà couramment employé dans les banques italiennes depuis plusieurs siècles.
Par la suite, elle fut recommandée aux princes et États modernes par de nombreux experts pour obtenir la variation de valeur d’une entreprise sur une période donnée. Elle permettait d’expliquer la variation des soldes des différents comptes.
Avant la comptabilité en partie double, les entreprises avaient l’habitude de tenir une comptabilité en partie simple, qui ne facilitait pas le recoupement des données et laissait place à beaucoup de disparitions inexpliquées de ressources.
2- Les principes de base
Imposée par la loi, la comptabilité en partie double est un système qui décrit et énumère les processus commerciaux liés à la gestion financière d’une entreprise. Fondée sur des techniques spécifiques, elle fait l’objet d’écriture entre deux comptes distincts, un compte et un compte de contrepartie, et s’adresse plus particulièrement aux entreprises traitant de nombreuses entrées et sorties financières. Ceci à l’inverse de la comptabilité simple (utilisée par les petites entreprises), qui résume les entrées et sorties d’argent dans une confrontation simple des deux comptes.
Les deux notions débit-crédit s’affrontent alors. Pourtant, celles-ci sont complémentaires ! À une même opération (transaction commerciale) correspond au moins un débit dans un compte et un crédit dans un autre.
Nous appelons « crédit » une ressource qui peut être une réduction du patrimoine, un emprunt, une augmentation du produit… L’écriture d’un crédit dans les comptes de l’entreprise signifie qu’une ressource est utilisée.
Le débit, quant à lui, est un emploi de cette ressource. Cela peut être un achat, une augmentation du patrimoine de l’entreprise, une réduction du produit ou encore une augmentation des charges.
En résumé, pour chaque transaction financière, l’un des deux comptes doit être débité et l’autre crédité de manière à établir impérativement une contrepartie. Ce principe permet d’équilibrer la balance des comptes et d’avoir des soldes créditeurs et débiteurs égaux.
3- La comptabilité en partie double : une obligation
La comptabilité en partie double est obligatoire pour tous les commerçants inscrits au registre du commerce. Cependant, les entreprises dont le bilan est inférieur ou égal à 350 k€, ayant moins de 10 salariés et un chiffre d’affaires inférieur à 700 k€ peuvent utiliser la comptabilité en partie simple uniquement. Il s’agit notamment des toutes petites entreprises, des artisans indépendants, des professions libérales et des associations loi 1901.
4- Le fonctionnement de la comptabilité en partie double
La comptabilité en partie double fonctionne selon deux méthodes de calcul dont l’estimation du bilan constitue la base du calcul des gains et des pertes.
Constitué d’un actif et d’un passif, le bilan énumère, d’une part, les processus commerciaux qui relèvent de l’utilisation des ressources de l’entreprise (machines, matériels de production), et d’autre part, les processus qui relèvent de l’origine de ces ressources (capitaux propres, crédits, profits sur un exercice). Cette confrontation donne un aperçu de l’argent dépensé et encaissé.
Prenons un exemple pour éclaircir nos propos : une entreprise achète du matériel informatique pour 450 euros.
L’écriture comptable est la suivante :
- Un débit de 450 euros au compte comptable matériel informatique
- Un crédit de 450 euros en trésorerie
Le crédit de trésorerie de 450 euros signifie que nous avons utilisé une ressource de l’entreprise pour acquérir ce matériel.
Le débit de 450 euros au niveau de l’actif matériel informatique signifie que cette somme a été utilisée pour augmenter la valeur de l’actif. Ainsi, après cette acquisition, l’entreprise possède une plus grande valeur en matériel informatique et une plus faible valeur en trésorerie disponible.
Il faudra toutefois faire bien attention lors du pointage (vérification des mouvements) avec le relevé bancaire, car les informations présentes y sont inscrites à l’inverse. En effet, le relevé représente le point de vue de l’établissement bancaire. Aujourd’hui, grâce aux logiciels comptables, l’intégration des relevés bancaires est grandement facilitée, ce qui limite les risques d’erreurs liés à l’inversement des comptes.
5- Ses avantages
Plus efficace que la comptabilité en partie simple, la partie double permet de :
- Présenter une image fidèle des états financiers de l’entreprise
- Enregistrer des opérations différées dans le temps (emprunts, provisions)
- Vérifier l’égalité des comptes de crédits et de débits
- Donner une photographie de la situation financière de l’entreprise (état de la trésorerie, évaluation des risques, des dettes, des créances)
- Garantir une meilleure cohérence
Bien que la comptabilité en partie double ne garantisse pas complètement contre la fraude, les systèmes modernes informatisés permettent aujourd’hui de limiter les erreurs de saisies et de déséquilibres.
Grâce à ses fonctions de base, le logiciel comptable iPaidThat collectera automatiquement vos factures et les comparera avec votre banque. Sans plus attendre, profitez d’un système d’enregistrement des écritures comptables plus aisé, rapide et fiable.