La gestion de trésorerie, garante de la bonne santé financière d’une entreprise, consiste à planifier les entrées et sorties d’argent d’une entreprise dans le but de réduire ses coûts, d’optimiser ses stocks, d’éviter la faillite, d’investir efficacement ses excédents.
Dans cet article, nous allons vous dévoiler les principaux termes financiers que doit connaître un dirigeant d’entreprise et de précieux conseils pour une gestion des flux profitable.
Les termes essentiels de la gestion de trésorerie
Que vous soyez à la tête d’une start-up en début d’activité, d’une TPE ou d’une entreprise multinationale, vous n’échapperez pas aux notions de cycle d’exploitation, de besoin en fonds de roulement, de plan prévisionnel financier ou encore de cash-flow. Alors, autant faire le point sur ces quelques termes financiers !
Le cycle d’exploitation
Le cycle d’exploitation mesure la rapidité avec laquelle une entreprise convertit son argent liquide en stock, puis à nouveau en liquidité. En d’autres termes, il s’agit du temps requis pour transformer les marchandises achetées et produites pour votre activité en argent disponible sur votre compte courant.
Pour déterminer le cycle d’exploitation en comptabilité, ces éléments sont indispensables : la date de paiement des matières premières et auxiliaires : plus vous bénéficiez d’un délai de paiement important, plus le capital de l’entreprise reste intact dans le temps ;
- la durée du processus de production et la durée de stockage : plus le délai pour réaliser un produit est long, plus vous mettrez de temps à le vendre, plus vous devrez attendre pour recevoir votre argent ;
- la date de paiement de vos clients.
Ensuite, le calcul du cycle d’exploitation s’effectue en deux étapes. Pour cela, il suffit d’additionner le nombre de jours de crédit accordés à vos clients et le nombre de jours de rotation du stock, puis de déduire le nombre de jours octroyés par vos fournisseurs.
Le besoin en fonds de roulement (BFR)
Dans le cas où le cycle d’exploitation lié à votre activité est trop long, il est nécessaire pour votre entreprise de disposer d’un fonds de roulement, c’est-à-dire d’une somme d’argent pour couvrir les décalages de budget de trésorerie (différence entre vos encaissements et décaissements).
Sans lui, il est par exemple impossible de couvrir les charges de l’activité (emprunts, frais bancaires…) à temps, ni même d’acquérir vos matières premières pour vendre vos produits finis.
On distingue deux types de besoins en fonds de roulement :
- le BFR positif : vos créances clients et votre stock sont plus importants que vos encours fournisseurs. En d’autres termes, vous payez vos fournisseurs avant même l’échéance de vos clients ;
- le BFR négatif : votre cycle d’exploitation fonctionne correctement. Vous payez vos fournisseurs une fois que vos clients ont réglé leurs dettes.
Bien que le premier modèle ne soit pas dramatique, il faut impérativement veiller à entrer dans la seconde catégorie. Vous éviterez ainsi un décalage trop important entre vos virements et vos rentrées bancaires.
Le cash-flow
La notion de cash flow, quant à elle, correspond aux flux de trésorerie. On en distingue trois :
- les flux de trésorerie des activités d’exploitation ;
- les flux de trésorerie des activités d’investissement ;
- les flux de trésorerie des activités de financement.
Son suivi est particulièrement intéressant en matière de gestion de trésorerie, puisqu’il permet de connaître la rentabilité de votre entreprise et de mesurer votre capacité d’autofinancement.
Le plan prévisionnel de trésorerie
Le tableau de prévisions de trésorerie rassemble chaque flux entrant et sortant au fur et à mesure des mois qui passent. C’est grâce à lui que vous pouvez anticiper, assurer et évaluer la solvabilité et le développement de votre entreprise.
Pour établir ce plan de trésorerie prévisionnel, votre expert-comptable a besoin des éléments suivants :
- l’ensemble de vos achats et ventes en TTC ;
- le montant des salaires nets versés ;
- la somme de vos charges sociales ;
- le total de vos apports en capital ;
- etc.
Vous pouvez vous référer à cet exemple de plan de trésorerie pour le construire.
Si vous désirez en apprendre davantage sur les éléments d’une trésorerie saine, téléchargez notre livre blanc juste ici !
Gestion de trésorerie au quotidien
Comme vous venez de le voir, tenter de piloter une entreprise sans gestion de trésorerie efficace revient à naviguer à vue. Toutefois, avec les bonnes directives, c’est largement possible !
Pour cela, nous vous conseillons de voir loin et d’anticiper au maximum :
- Prenez l’habitude de suivre l’état de votre trésorerie au jour le jour grâce aux rapprochements bancaires. Vous identifierez ainsi la position de votre trésorerie.
- Formez un employé au pilotage de votre entreprise. Vous éviterez alors de vous occuper de la gestion de trésorerie « quand il vous reste du temps ».
- Utilisez la technologie, via un logiciel de gestion de trésorerie, par exemple, plutôt que le papier. C’est bon pour l’environnement et bien plus précis et fiable.
- Faites-vous payer aux échéances. Vous mettrez alors toutes les chances de votre côté pour avoir un BFR négatif.
Si vous constatez que certains événements risquent de détériorer votre trésorerie, utilisez une solution de financement à court ou moyen terme, telle que l’affacturage, le découvert bancaire, l’escompte, ou encore, la Dailly.
Et si votre société a la chance de posséder un excédent de liquidités, faites-le travailler par le biais de comptes épargne, de dépôt à terme, ou encore de certificat de dépôts négociable.
La gestion de trésorerie ne s’improvise pas. Il faut de la rigueur et de l’organisation pour maintenir une bonne santé financière.
Ces nouvelles connaissances couplées à un bon logiciel de gestion des flux financiers vous permettront d’avoir un plan de financement solide pour le bon développement de votre activité professionnelle.