BEGES : Comment suivre l’impact carbone lié aux dépenses de vos collaborateurs ?
Dans la course à la neutralité carbone, les TPE-PME ont aussi leur rôle à jouer. Que vous soyez un entrepreneur écoresponsable ou pas, la France s’est engagée dans la réduction drastique des émissions co2.
Pour ce faire, elle se doit de responsabiliser tous les acteurs économiques, peu importe leur taille. De plus, toutes les études démontrent une orientation croissante des consommateurs vers les entreprises impliquées dans le développement durable. Lorsqu’une grande société se concentre sur les émissions directes de leurs installations ou de leurs procédés industriels, les TPE-PME doivent surveiller leur impact indirect comme le déplacement de leurs salariés. En effet, ce dernier poste représente tout de même 14 % des émissions françaises.
Alors comment fonctionne le BEGES ? Comment faciliter sa gestion pour les petites structures ? Quel est le rôle des collaborateurs dans la responsabilisation sociétale des entreprises ? Nous vous proposons ici des éléments de réponse.
Contrôler les émissions CO2 des PME-TPE : une affaire comptable
L’enjeu pour cet objectif de neutralité carbone reste de le rendre rentable financièrement et le moins chronophage possible. De ce fait, la fonction comptable interne ou externe demeure tout indiquée dans cette tâche analytique. Qu’elle soit intégrée à l’effectif ou en cabinet, elle exploite déjà les informations clés nécessaires à l’élaboration d’un bilan carbone simplifié. Car le Conseil Économique Social et Environnemental préconise d’y inclure l’impact des postes suivants :
- les transports pour approvisionnement et les livraisons ;
- les trajets des salariés ;
- les déchets et emballages ;
- les matières premières et les fournitures ;
- les investissements et immobilisations.
Dans ce but, le CESE développe une campagne de sensibilisation auprès des fonctions comptables sur les enjeux et les bénéfices possibles de cette transition. De manière à transformer une potentielle contrainte supplémentaire en un nouveau levier de performance et d’économie. L’estimation de l’empreinte carbone se calcule ainsi : données d’activités (en litres, kilomètres, kilos, etc.) multipliées par les facteurs d’émissions.
Plusieurs référentiels existent afin de contrôler ce résultat tels que le Bilan Carbone, les normes ISO 14 064 ou encore le GreenHouse Gas Protocol (GHGP). Le Bilan Carbone reste le protocole le plus utilisé en France, il est compatible avec les normes internationales. Il a été développé par l’Ademe en 2004 et cédé à l’Association Bilan Carbone en 2011.
Relier la gestion comptable et le Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre
Le succès de l’application de ces mesures doit être facilité par l’utilisation de systèmes automatisés. Car toute la bonne volonté du monde ne suffit pas lorsque cela se transforme en une contrainte techniquement insurmontable. C’est d’autant plus vrai pour les dirigeants de petites et moyennes entreprises qui manquent de temps et de ressources pour s’emparer du sujet.
Or, les logiciels comptables classiques (SAGE, EPB, CIEL, QUADRA, etc.) ne disposent pas encore de fonctions annexes de gestion carbone. L’introduction d’outils informatiques complémentaires constitue un axe primordial pour l’atteinte de cet objectif.
Heureusement, pour faciliter la vie des entrepreneurs et collaborateurs comptables, des solutions, telles que l’application Greenly, existent sur le marché. Celles-ci simplifient l’élaboration du bilan carbone entreprise et elles vous permettent de jauger en temps réel l’impact de vos différents postes. Ces logiciels fonctionnent grâce à une connexion directe avec vos comptes bancaires.
Les débits sont traités et automatiquement classés en postes de source d’émissions. Ces interfaces de performance écologique restent un moyen moins onéreux que la consultation d’un cabinet de conseil spécialisé.
Par ailleurs, l’identification des postes les plus polluants peut contribuer à davantage de rentabilité. Car ceux-ci représentent souvent les affectations les plus coûteuses. Pour bénéficier d’une telle avancée technologique, nous vous conseillons de prévoir un petit emplacement dans votre agenda afin de faire adapter l’outil à votre activité. Une fois implémenté, il vous fera gagner un temps considérable.
Sensibiliser et impliquer ses collaborateurs dans une démarche écoresponsable
Les PME-TPE doivent travailler davantage sur la troisième catégorie identifiée par le BEGES. Ce scope n° 3 concerne toutes les émissions indirectement créées par leurs activités et liées à la chaîne de valeur complète. Dans celle-ci, figure :
- les déplacements professionnels ;
- les trajets domicile-travail ;
- le transport des visiteurs et des clients.
Ces types de charges sont généralement justifiées par une note de frais ou des pièces récupérées par les collaborateurs concernés. Nous savons que la simple collecte physique de ces documents s’avère chronophage pour les comptables ou les entrepreneurs. De ce fait, des outils de préparation à la comptabilité, tels que iPaidThat, facilitent grandement le suivi de ces dépenses.
Ce gain de temps servira à traquer les émissions CO2 des différents acteurs de l’entreprise. De cette manière, certaines fonctions administratives comme le métier de comptable pourront évoluer vers des missions plus intéressantes. Car avec l’émergence de logiciels intelligents, certains emplois administratifs et financiers se doivent d’évoluer vers ce type d’analyse éthique et responsable.
De plus, Le CESE recommande de sensibiliser et d’inclure les salariés dans l’objectif de neutralité carbone. L’engagement écologique d’une société devient une condition importante pour l’épanouissement des salariés.
En effet, un grand nombre d’entre eux manifestent leur volonté à travailler de manière plus durable et solidaire. Par ailleurs, le mode SaaS d’un logiciel tel que Greenly permet de communiquer sur votre investissement sur les questions environnementales auprès des acteurs internes ou externes. En conséquence, une entreprise encourageant un changement vertueux pour la planète attirera de nouveaux talents.
En définitive, même si les TPE-PME n’ont pas d’obligations réglementaires concernant la neutralité carbone, il appartient aux dirigeants de décider de leur engagement. Il est donc légitime qu’ils s’interrogent sur les moyens à mettre en place pour suivre l’impact de ses collaborateurs sur les GES.
Heureusement aujourd’hui, que ce soit pour traquer une note de frais ou pour traduire des données comptables en indice polluant, des solutions existent. Les petites et moyennes entreprises pourront également tirer parti d’une image propre et responsable.
Ce statut pourrait notamment leur apporter des consommateurs aux aspirations éthiques, une meilleure compétitivité, de nouveaux marchés et des partenariats. Vous l’aurez compris, finalement contribuer à une économie « zéro carbone » d’ici 2050 devient accessible à tous grâce à des outils toujours plus innovants.