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Intelligence Artificielle : les futurs métiers de l’IA

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Intelligence Artificielle : les futurs métiers de l’IA

Dans son livre, « Automate This », Christopher Steiner explique qu’aujourd’hui, à Wall Street, plus de 60 % des transactions sont exécutées par une IA sans aucune supervision humaine en temps réel, ou très peu. Que sont donc devenus les traders qui, auparavant, effectuaient ces opérations ?

À l’inverse que les organisations militantes se multiplient, et que les astuces pour protéger sa vie se multiplient, le concept fascinant et technologie révolutionnaire, l’intelligence artificielle s’infiltre maintenant dans les débats sociétaux et économiques du grand public, notamment ceux liés à l’emploi. Ou plutôt, ceux évoquant la destruction d’emplois. Si les experts du secteur reconnaissent la disparition future de certaines tâches aujourd’hui réalisées par l’homme, ils préconisent surtout une création massive d’emplois à forte valeur ajoutée.

Point de situation : une méfiance justifiée

Eldorado du secteur numérique, ce marché s’annonce extrêmement prometteur. En effet, d’ici à 2024, les investissements publics et privés en matière d’IA sont attendus à doubler, passant de 50 à plus de 110 milliards de dollars.

La puissance exponentielle des processus de traitement, combinée à une augmentation gigantesque des données disponibles, la facilité d’accès aux technologies telles que le Cloud, l’anonymisation d’un VPN France ou encore le développement de la science du Big Data, etc. Toutes ces raisons font que l’IA est devenue extrêmement attractive pour les entreprises.

Cette adoption massive d’algorithmes et de machines intelligentes par les entreprises est dirigée par le singulier fil rouge : l’augmentation de la productivité. Et ce, à tout prix. À l’horizon 2035, selon Accenture, une fois l‘intelligence artificielle intégrée dans l’écosystème des entreprises, on observera un gain de productivité supplémentaire de 20 % grâce à l’intelligence artificielle.

En France, selon McKinsey & Company, il est estimé que près de 50 % des heures actuellement travaillées seront automatisables d’ici 2022. Concernant en majorité le domaine tertiaire, ces heures automatisables représentent des tâches physiques prévisibles, ou de collecter et analyse de données.

Si l’intelligence artificielle retire le fardeau des tâches répétitives, les experts prônent qu’elle donne aussi l’opportunité à l’employé de se concentrer sur des missions à plus grande valeur ajoutée.

Imaginez, sur une journée de travail, tout le temps gagné à déléguer toutes ces tâches redondantes. On repense soudainement à ces fameux traders cités en début d’article, et à leur nouveau quotidien qui semble tout de suite plus léger.

Conductrice stratégique de l’économie de demain, l’intelligence artificielle sera une révolution qui imposera à nos sociétés de se réinventer.

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L’IA entraîne un véritable changement de paradigme

Nous sommes en train de passer d’un monde qui nécessite de la part de l’humain une compréhension du langage des machines, à un monde où les machines doivent à présent nous comprendre.

Outre les profils très recherchés de la Tech, tels que les développeurs ou les data scientists, de nouveaux métiers vont apparaître pour programmer, éduquer et gérer l’intelligence artificielle.

Interprète d’IA : lire entre les lignes de code

L’intelligence artificielle tend à s’imposer dans des processus de décision cruciaux qui reposait jusque-là, et principalement, sur le savoir-faire humain : diagnostic médical, transactions et décisions financières, etc. Savoir pourquoi le système d’IA s’est comporté comme il l’a fait, et comment il a pris ses décisions est maintenant essentiel.

Comme dans le cas d’iPaidThat, et grâce à l’IA, le logiciel récupère automatiquement l’ensemble des factures et pièces comptables depuis les boîtes mails et les sites fournisseurs.

L’interprète rend les décisions de l’IA explicables. Pourquoi avoir choisi cet algorithme pour exécuter cet arbitrage ? Comment expliquer qu’un modèle de diagnostic médical prédit le cancer chez un patient précédemment identifié sans risque par des médecins ?

On parle maintenant de XAI (eXplainable Artificial Intelligence) ; afin d’être conformes aux réglementations européennes sur la protection des données, les modèles d’IA doivent comporter une fonction d’explication dans leur processus de création.

Occupée par un juriste qui aura reçu une formation additionnelle en IA, cette fonction d’interprète aura, dans un futur proche, toute son importance au sein d’une entreprise.

Chief ethics officer ou Éthicien : l’âme de l’IA

Un rapport de Deloitte publié en 2018, relève que 32 % des entreprises sondées classent les problèmes éthiques comme l’un des trois principaux facteurs de risques de l’intelligence artificielle.

Le rôle de l’éthicien sera de garantir le principe de bonne morale de l’IA, et donc, un traitement éthique des informations.

Maître des capacités et finalités des technologies d’IA, il garantira le respect des principes fondamentaux du droit humain : liberté, responsabilité, prise de décision, respect des diversités, etc.

Et tandis que le débat moral s’élance, les GAFA inaugurent leurs comités éthiques sur l’intelligence artificielle, et la Commission européenne publie un guide pour une IA de confiance.

Le Psydesigner et l’Egoteller

Le film HER, avec Joaquin Phoenix, raconte l’histoire d’un jeune homme qui tombe amoureux de son IA.

Dans notre réalité, les assistants virtuels personnels que l’on connaît aujourd’hui, tels qu’Alexa ou même Siri, possèdent une forme légère de personnalité et un certain champ lexical. Demain, ces intelligences sont amenées à se complexifier, dès lors que celles-ci partageront notre quotidien, voire notre intimité. Nos futurs assistants personnels incarneront des valeurs et des traits de personnalités compatibles avec les nôtres, et ce, dans le but de devenir uniques et essentiels à nos vies.

Le psydesigner est en réalité un ergonome qui fait en sorte que les informations livrées par l’IA soient pertinentes et intelligibles par l’utilisateur. Ce spécialiste est une fusion entre un psychologue et un designer d’interface. Il concevra le profil de l’intelligence artificielle, sa personnalité, et ses principes d’interactions avec l’homme.

L’egoteller, quand à lui, sera le scénariste des personnalités façonnées par le psydesigner. Il y ajoutera une touche artistique, modèlera l’interface créée par le psydesigner, va définir des traits de personnalité, comme un metteur en scène donne vie à un scénario.

Les pragmatiques aspirent à ce que l’intelligence artificielle soit en réalité un vecteur d’amplification et d’augmentation des compétences, et le travail d’avenir, une authentique collaboration homme-machine. Au fur et à mesure que les machines deviennent plus intelligentes, nous, humains, devront enrichir nos connaissances, afin de réussir à les suivre. Ou est-ce l’inverse ?

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