Anticiper, contrôler, piloter… Le budget de trésorerie constitue la base d’une bonne gestion financière de l’entreprise. Il vise à recenser les encaissements et décaissements prévisionnels de liquidités afin d’évaluer les besoins de trésorerie éventuels ou de planifier des investissements avec l’excédent de cash dégagé.
Toutes les entités, petites ou grandes, doivent appliquer une démarche budgétaire et mener une réflexion sur les objectifs à atteindre. Comment élaborer un budget prévisionnel de trésorerie ? De l’estimation du chiffre d’affaires à l’analyse du business plan financier sur une année, découvrez les étapes indispensables.
1. Créez un tableau prévisionnel de trésorerie
La prévision de trésorerie des entreprises s’effectue généralement sur un exercice comptable. Le budget se présente sous la forme d’un tableau faisant apparaître, dans chaque colonne, les 12 mois de votre année comptable (de janvier à décembre ou encore de septembre à août).
L’intérêt d’un tel découpage mensuel est d’assurer un suivi détaillé du solde des disponibilités, en particulier en cas d’activité saisonnière. Si vous disposez d’informations suffisantes, affiner le résultat de votre trésorerie par semaine renforce votre contrôle des échéances et votre capacité d’anticipation.
Les lignes de votre tableau prévisionnel mentionnent les différents flux financiers entrants et sortants :
- les encaissements (chiffre d’affaires TTC, subventions, emprunts, etc.) ;
- les décaissements (achats, salaires, charges sociales, impôts et taxes…) ;
- le montant de la trésorerie initiale ;
- le solde de trésorerie en fin de mois.
Chaque mois, pensez à reprendre le solde final du mois précédent pour comparer votre résultat à celui de vos relevés bancaires.
L’objectif du budget de trésorerie est de garantir une gestion efficace de votre argent. L’idéal est de parvenir à l’équilibre de telle sorte que les excédents de cash soient employés (placements) et les déficits de liquidités maîtrisés (recherche de financement)
Tréso by iPaidThat peut vous aider à gérer vos budgets. Simple, rapide et efficace.
Nos robots suivent l’ensemble de vos flux de trésorerie afin de les analyser et les reporter à travers différents tableaux graphiques, visuels et précis. Vos données financières veillent ainsi à l’équilibre indispensable pour la santé de votre entreprise.
2. Déterminez vos encaissements futurs
La première ligne de tout plan de trésorerie correspond au chiffre d’affaires TTC prévisionnel de votre entreprise. Selon votre activité, la première étape est d’estimer le produit des ventes ou des prestations de services annuelles. Cette évaluation tient compte des données de l’année précédente et de la conjoncture. Dans le cas d’une création d’entreprise, les projections, réalisées en fonction du secteur d’activité et des parts de marché convoitées, servent de base au calcul de votre chiffre d’affaires.
Ne confondez pas budget de trésorerie et compte de résultat prévisionnel. Vous ne souhaitez pas connaître, dans le cas présent, le bénéfice futur de votre entreprise, mais la somme d’argent disponible sur votre compte bancaire. Il est donc important de remplir le tableau suivant les délais de paiement de vos clients. Ainsi, une facture émise fin mars et acquittée sous 30 jours impacte positivement les recettes du mois d’avril.
La TVA fait l’objet de deux lignes distinctes de votre budget : le crédit de TVA à recevoir, pour les encaissements, et la TVA à payer, pour les décaissements. Les flux de trésorerie relatifs à cette taxe dépendent de votre régime d’imposition.
Pour compléter vos entrées et sorties d’argent, vous devez également lister les éléments tels que :
- les apports en capital ;
- les avances en compte courant d’associé ;
- les subventions ;
- les emprunts ;
- les produits de cession d’actifs.
3. Prévoyez vos décaissements à venir
Le budget de trésorerie comprend une seconde partie regroupant les prévisions des dépenses à réaliser pour assurer la pérennité et le développement de votre entreprise.
L’ensemble de vos achats de marchandises ou de matières premières est enregistré dans le tableau selon les modalités et les délais de paiement négociés avec vos fournisseurs. Le règlement d’une facture reçue en mai avec une date d’exigibilité à 60 jours s’impute sur la trésorerie de juillet. Au contraire, une facture d’avril, ayant fait l’objet d’un acompte de 30 % en mars et à payer à réception, donne lieu à deux règlements : l’un en mars et l’autre en avril.
Vos flux sortants comprennent aussi vos autres dépenses et charges financières ainsi que divers remboursements :
- les frais généraux (loyers, assurances, eau, électricité, internet, etc.) ;
- les salaires et charges salariales ;
- le paiement des impôts et taxes ;
- les remboursements d’emprunts ou d’avances ;
- les investissements ;
- le versement des dividendes.
Les échéances de ces décaissements sont en principe connues. Référez-vous au bail pour votre loyer, à vos contrats, ou encore au calendrier fiscal pour construire votre budget de trésorerie.
4. Calculez le solde de votre budget de trésorerie
Pour calculer le résultat prévisionnel de la trésorerie nette de votre entreprise, la formule suivante est à appliquer :
Solde de trésorerie initiale ou de début de période + encaissements de la période – décaissements de la période = solde de trésorerie finale ou de fin de période.
5. Comparez vos prévisions aux chiffres réels de votre activité
Comparer les prévisions effectuées sous la forme d’un budget de trésorerie ou d’un business plan à la trésorerie générée par votre exploitation est essentiel.
- Vous mesurez ainsi votre capacité à évaluer l’activité de votre entreprise. Au fur et à mesure des années, votre expérience du terrain s’améliore et vos estimations s’affinent.
- En rapprochant les données de votre tableau à celles de votre relevé bancaire, vous pouvez réajuster vos projections et engagez les actions nécessaires pour redresser la situation budgétaire sans tarder.
L’utilisation d’outils de gestion tel un logiciel de trésorerie en ligne facilite le pilotage de votre argent et les comparaisons entre objectifs prévisionnels et position de votre compte en banque.
6. Analysez le solde de votre budget de trésorerie
Le budget de trésorerie est un outil de planification des liquidités. Les résultats obtenus orientent vos décisions en matière de disponibilités. L’analyse porte sur le solde final, mais aussi sur chaque situation financière mensuelle.
Une trésorerie nette négative indique que votre entreprise risque d’être en difficulté et de se retrouver à découvert. L’inaction peut entraîner une accumulation des commissions et autres frais bancaires susceptibles de creuser un peu plus votre déficit. À l’inverse, anticiper ces phases en négociant en amont des facilités de caisse ou des avances en compte courant d’associé vous permet de maîtriser les coûts financiers.
Une trésorerie nette positive est un signe de bonne santé financière pour l’entreprise. Néanmoins, une gestion efficace ne s’arrête pas à ce simple constat. Avec cet excédent de cash, l’entreprise peut réaliser des placements rentables à plus ou moins long terme ou repenser sa stratégie de développement.
L’optimisation de la gestion de trésorerie est un enjeu majeur pour les entreprises. Découvrez comment procéder