90% des freelances sont auto-entrepreneurs, ce statut leur permet de bénéficier de nombreux avantages. Néanmoins, être indépendant, oblige tout de même plusieurs responsabilités. Voici quelques conseils essentiels pour s’épanouir pleinement dans votre carrière d’auto-entrepreneur !
Comment élaborer un business plan d’auto-entrepreneur ?
Lors de la création de votre micro-entreprise, il est crucial de prendre le temps de bien choisir le secteur d’activité dans lequel vous souhaitez opérer (achat-revente de marchandises, prestation de services ou les deux).
Cette étape est essentielle pour définir des objectifs clairs et élaborer un business plan solide. Le business plan est la base de votre projet entrepreneurial, permettant d’identifier les risques et de maximiser vos chances de rentabilité.
Le business Plan
Il est indispensable pour lancer votre activité avec succès et doit absolument contenir les éléments suivants :
Un résumé exécutif : une brève présentation de votre entreprise, de votre marché cible, de vos produits et services, de vos objectifs financiers et de votre plan d’action.
2. La présentation de l’entreprise : une description détaillée de votre entreprise, y compris sa structure juridique, son historique, sa mission et ses valeurs.
3. Une analyse de marché : une analyse approfondie de votre marché cible, y compris la taille du marché, la concurrence, les tendances du marché et les opportunités de croissance.
4. La présentation des produits et services : une présentation détaillée de vos produits et services, leur description, leur prix, leur cycle de vie et leur positionnement sur le marché.
5. La stratégie de marketing : une stratégie de marketing efficace pour atteindre votre marché cible, y compris votre plan de communication, votre stratégie de promotion et votre plan de distribution.
6. Le plan d’opérations : une présentation de votre processus de production, de vos fournisseurs.
7. Plan d’action : un plan d’action détaillé pour atteindre vos objectifs financiers et opérationnels, y compris un calendrier de mise en œuvre, des étapes clés et des responsabilités.
Toutes ces informations doivent être intégrées dans votre business plan qui justifiera la création de votre micro-entreprise et facilitera les démarches auprès de potentiels partenaires, ou prêteurs bancaires.
Qu’est ce que le régime micro-social simplifié ?
Il est évident que lorsque l’on envisage de se lancer dans l’entrepreneuriat, l’une des préoccupations majeures est la perte éventuelle des avantages sociaux auxquels on pouvait prétendre en tant que salarié. Pour pallier cette situation, les cotisations sociales sont mises en place pour offrir aux travailleurs indépendants une protection sociale.
Les micro-entrepreneurs sont soumis à un régime social simplifié appelé régime micro-social. Ce dispositif facilite la gestion des charges sociales pour les micro-entreprises. Il permet de regrouper l’ensemble des cotisations sociales auxquelles les micro-entrepreneurs sont assujettis en un seul prélèvement dont le montant est déterminé en fonction d’un pourcentage du chiffre d’affaires. Ce pourcentage peut être calculé mensuellement ou trimestriellement, selon le choix de l’auto-entrepreneur.
Les cotisations sociales
L’Urssaf est chargée de la collecte des cotisations sociales, lesquelles sont ensuite redistribuées à différents organismes de prestation sociale pour financer des prestations et des infrastructures sociales. Les cotisations sociales permettent également aux travailleurs indépendants de contribuer au financement de la Sécurité sociale, de la retraite, des aides familiales, de l’accès à l’emploi et de la formation.
Les cotisations sociales que vous devez verser sont calculées en appliquant un pourcentage fixe à votre chiffre d’affaires. Ce pourcentage diffère en fonction de la nature de votre activité.
Les cotisations sociales sont calculées tous les mois ou tous les trimestres, en fonction du chiffre d’affaires ou des recettes que vous avez réalisées au mois ou au trimestre précédent.
Pour l’année 2023, voici les taux applicables selon votre secteur d’activité :
12,3 % pour une activité d’achat-revente de marchandises,
21,2 % pour une activité de prestation de service commerciale ou artisanale, 21,2 % pour une activité libérale,
21,2 % pour une activité de location d’habitation meublée.
Il convient de souligner que ces taux de cotisation sont des taux forfaitaires qui ne tiennent pas compte du bénéfice effectivement réalisé par le micro-entrepreneur.
Quelles sont les obligations d’un auto-entrepreneur ?
Un micro-entrepreneur a des droits, mais aussi des devoirs. Il a donc des obligations légales à respecter afin de pérenniser son activité :
1.Déclarer votre activité : Vous devez déclarer votre activité auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) correspondant à votre secteur d’activité.
2. Tenir une comptabilité simplifiée : En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes dispensé de l’obligation de tenir une comptabilité complète, mais vous devez tenir une comptabilité
simplifiée qui consiste à enregistrer vos recettes et vos dépenses(si vous exercez une activité d’achat-revente) .
3. Facturer vos clients : Vous devez respecter les règles de facturation pour toutes les prestations ou les ventes de biens que vous réalisez.
4. Déclarer votre chiffre d’affaires et payer vos cotisations sociales :Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires chaque mois ou trimestre, selon votre choix. Afin de pouvoir régler des cotisations sociales proportionnelles à votre chiffre d’affaires.
5. Respecter les réglementations en vigueur : Vous devez respecter les réglementations en vigueur dans votre secteur d’activité, notamment en matière de sécurité, de santé, de normes environnementales, etc.
Il est important de souligner que les obligations peuvent différer selon les secteurs d’activité. Il est donc vivement conseillé de recourir à des services d’accompagnement administratif pour gérer votre activité, si vous souhaitez vous concentrer au maximum sur votre business.
Quelles sont les aides dont bénéficient les auto-entrepreneurs ?
1) Les aides sociales et fiscales
L’ACRE, l’Aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise
L’aide destinée à aider à la création ou à la reprise d’une entreprise offre un taux de cotisations sociales réduit pendant la première année d’activité.
Si vous bénéficiez de l’ACRE, les cotisations sociales que vous devez verser à l’Urssaf sont réduites à hauteur de :
6,4% du chiffre d’affaires pour la vente de marchandises (BIC),
11% pour les prestations de services artisanales ou commerciales ainsi que pour les activités libérales
2) Les aides pôles emplois
L’ARE
L’aide au Retour à l’Emploi permet aux auto-entrepreneurs de cumuler leur activité avec des allocations chômage. Cela signifie que même après avoir créé votre micro-entreprise, vous pourrez continuer à percevoir vos allocations jusqu’à l’épuisement de vos droits. Toutefois, Pôle Emploi ajustera le montant de votre ARE en fonction de vos revenus d’auto-entrepreneur chaque mois.
L’ASS : l’aide suppléante des allocations chômage
Si vous avez épuisé vos allocations chômage (ou si vous n’y avez pas droit) et que vos revenus en tant qu’auto-entrepreneur ne suffisent pas, il est possible de bénéficier de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Pour cela, vous devez remplir des critères stricts et faire une demande auprès de Pôle Emploi.
Afin d’être éligible à l’ASS, il est nécessaire d’être inscrit en tant que demandeur d’emploi, d’avoir travaillé au moins 5 ans au cours des 10 dernières années et de ne pas dépasser un plafond de ressources de 1 253 € par mois si vous êtes seul ou 1 969 € en couple.
3) Les aides financières
La prime d’activité
Les micro-entrepreneurs aussi, on le droit à la prime d’activité. Elle est versée par la Caisse d’Allocation Familiales (CAF) et son montant est réévalué tous les 3 mois, en fonction de votre chiffre d’affaires en micro-entreprise.
Cette aide est accessible selon les conditions d’éligibilité suivantes :
– Être agé d’au moins 18 ans;
– Être de nationalité française ou ressortissant de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Suisse, ou disposer d’un titre de séjour régulier en France ;
– Avoir déclaré des revenus professionnels au cours des 3 derniers mois précédant la demande de prime d’activité ;
– Avoir des revenus professionnels qui ne dépassent pas un certain plafond, qui varie en fonction de la composition de votre foyer et de votre lieu de résidence ;
– Résider en France de manière stable et effective.
La prime d’activité n’a pas de durée déterminée, elle est versée tant que ton chiffre d’affaires te permet d’en bénéficier chaque mois. Et toutes tes démarches se font auprès de ta CAF.
Les prêts d’honneur
Si votre activité en micro-entreprise requiert un investissement financier important, il se peut que vous ayez besoin de souscrire à un prêt pour la finance.
Il existe des prêts d’honneur sans intérêt ni garantie destinés aux créations d’entreprises, y compris les micro-entreprises. Leur montant peut varier de 3 000 € à 50 000 € selon vos besoins et votre situation.
Le prêt de l’ADIE
Si vous souhaitez financer votre projet entrepreneurial avec l’Adie , il est important de savoir que vous pouvez obtenir un micro-crédit d’un montant maximal de 12 000 € auprès de l’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique). Ce prêt est accessible indépendamment de ta situation, à condition que vous ayez une personne de votre entourage qui se porte garant à hauteur de 50 % du montant du prêt.