Parce que cela deviendra rapidement incontournable
Le capital nature est encore trop rarement valorisé et nous sommes dans une ère de surconsommation où un tiers de la nourriture est jetée, la moitié de la valeur du carton ou du plastique est perdue au recyclage, nos voitures ne sont utilisées que 10% du temps, nos bureaux sont majoritairement vides… il faut être responsable !
Chaque année, sur les 90 milliards de tonnes de ressources naturelles extraites de la planète, seulement 9% sont réinjectées dans le système, les 91% restants sont enfouis, brûlés ou partent dans les océans.
Ainsi tout ce qui tendra à réduire notre consommation, nos déchets, abaissera la pression que nous mettons sur le capital nature doit être considéré. Les innovations permettant de réduire nos déchets seront vecteurs de bien être pour les humains, les organisations et, bien évidemment, pour les entreprises.
Tout nouveau business model devra à court ou moyen terme quantifier et prendre en compte ses émissions carbone, sa consommation d’électricité, ses déchets, son impact sur la biodiversité, et la destruction de l’habitat qu’il génère. Et dans une transparence de construction du business model, ces éléments devraient pouvoir être mesurables et suivis au même titre que tout autre métrique de business.
Parce que ce sera légal
Chaque année de nouvelles normes voient le jour poussant les entreprises à adopter des comportements responsables.
Ainsi de nombreux secteurs se voient obligés de s’adapter à marche forcée tel secteur alimentaire avec la loi sur les emballages alimentaires. Depuis début 2022, la loi anti gaspillage interdit les entreprises de mettre en décharge ou incinérer les vêtements, produits d’hygiène, de puériculture, les livres scolaires, les piles ou les produits électroniques et les meubles qu’elles n’auraient pas vendus. Il faut les réemployer, les réutiliser ou les recycler.
L’économie circulaire s’inscrit peu à peu dans notre paysage et au même titre, la dimension humaine doit maintenant être prise en compte via des actions concrètes incitant à l’égalité des salaires, l’inclusion des minorités, au respect des droits de l’homme au sens large.
L’environnement et le social sont intimement liés et doivent être mesurés et suivis comme toute autre composante financière car, aujourd’hui ne pas prendre en compte l’un de ces aspects, met l’organisation en risque dans un avenir proche : un risque d’image de marque, un risque de marché car les clients peuvent boycotter une marque, un risque systémique lié à l’approvisionnement des matières premières, à l’accès au financement etc.
Mais surtout … Parce que c’est rentable !
L’abondance des matières premières touche à sa fin et va même s’effondrer pour certaines d’entre elles dans les années à venir. Ainsi baisser sa dépendance aux matières premières et réduire ses déchets – et donc son impact sur la planète – va forcément impacter positivement la performance des entreprises.
La Fondation Ellen MacArthur estime qu’en Europe, d’ici 2030, 600 milliards de dollars pourront être économisés par les entreprises grâce à l’économie circulaire, 62% des dirigeants considèrent que le développement durable fait partie intégrante de la stratégie d’une entreprise et qu’il est nécessaire à la compétitivité de l’entreprise et 22% déclarent que cela constitue le futur.
Un autre axe intéressant de la responsabilité est le développement d’une approche locale : lorsque l’on met en place une démarche responsable, on est naturellement tenté de créer de nouveaux emplois en local, directement ou indirectement (relocalisation de l’approvisionnement…) et donc de générer un nouvel écosystème plus proche de nous ce qui va aider au renforcement du lien social. C’est un « cercle vertueux » qui s’enclenche et qui ne s’arrête pas là… En effet, une fois la bonne communication mise en place, cela crée un attachement à la marque, une préférence client et un atout pour la marque employeur.
Les investisseurs regardent, eux aussi, de plus en plus près ces démarches qui leur permettent d’améliorer la responsabilité de leur portefeuille, l’accès au financement est donc aussi concerné par cette démarche.
Devenir un pionnier du responsable peut ainsi s’avérer très rentable, car il permet à terme de baisser ses coûts, de fidéliser ses clients et ses collaborateurs et d’attirer les capitaux.
Cela ouvre donc des perspectives très intéressantes en termes de rentabilité et de résilience de l’entreprise.
C’est pourquoi, devenir un pionnier du responsable est rentable.
Cet article a été rédigé en partenariat avec Stéphanie Lavinaud, CEO Transfor-Me, société de conseil en développement d’offres responsables et rentables.