Vous êtes une entreprise en devenir ou possédez un établissement déjà établi ? L’imputation comptable s’impose à votre gestion, et ce, peu importe votre situation. Ce moyen d’enregistrement comptable extrêmement répandu est, en effet, à la fois perçu comme un allié, mais aussi comme une difficulté aux yeux des entrepreneurs.
Voyons la définition d’une imputation comptable et les avantages qu’elle apporte.
Empêcher de perdre pied
S’il souhaite gérer et maintenir sa tenue comptable en bonne et due forme, le dirigeant d’entreprise doit d’abord enregistrer, puis consigner méticuleusement, toutes les opérations globalement réalisées.
Ce regroupement des opérations n’a en réalité qu’un objectif : catégoriser soigneusement les mouvements de l’exercice dans le très réputé Plan Comptable Générale (ou d’autres plans comptables spécifiques). Ceci afin de ne pas perdre pied dans l’historique et la gestion des flux de l’entreprise.
Traduire la comptabilité dans le bon compte
L’imputation comptable traduit la technique générale de classification d’une comptabilité. Concrètement, cette technique sert à relier à un compte, l’opération qui lui correspond.
Pour cela, il convient de suivre la nomenclature établie par le PCG. Celle-ci guide notamment les experts-comptables dans leur classement d’opérations. En particulier à l’occasion de l’affectation d’une variété d’opérations destinées à différents types de compte du plan comptable dont dépend l’entreprise.
Idéalement, cette traduction s’accompagne d’une précision sans égale lors du traitement de l’information. Il vous faudra en permanence vérifier vos ressources et être en mesure de les retracer.
Obliger le suivi des entreprises
À travers son obligation, l’imputation comptable est une aide qui peut être ressentie comme une certaine contrainte. Du côté de l’entrepreneur qui exerce sa comptabilité en étant accompagné d’un expert, aucun souci. En revanche, pour le dirigeant d’entreprise qui exécuterait sa comptabilité et les affectations de classe qui lui incombent, en l’absence d’un accompagnement expertisé, une marge d’erreur sera à prévoir. Ce qui rend nettement plus complexe le procédé de classification et par la même occasion, développe la crainte des dirigeants ! Alors… Comment faire pour ne pas se tromper ?
Une précision d’exécution fondamentale
Cette gestion des imputations comptables doit être rigoureuse. Si l’imputation est incorrecte, le dirigeant s’expose à des sanctions. Le gestionnaire ne peut pas attribuer une opération au compte de son choix ou à celui auquel il pense que celle-ci correspond approximativement. L’opération doit à tout prix respecter le référentiel dédié ; auquel cas, elle risque d’être rejetée par l’Administration et en faire subir les conséquences (amendes et retard).
Attention à la confusion !
L’imputation comptable n’est que le prolongement de la saisie comptable.
Transcrire une opération en comptabilité Saisie comptable | VS | Choisir et attribuer au compte adéquat Imputation comptable |
L’imputation comptable consiste donc uniquement à choisir un compte afin de relayer en comptabilité une opération dans l’entreprise.
La tenue comptable : une obligation ?
Légalement, toute activité professionnelle de vente ou de service, a l’obligation de tenir une comptabilité.
Qu’il s’agisse d’une comptabilité d’engagement, de trésorerie ou bien d’un suivi comptable beaucoup plus alléger comme pour le régime réel simplifié (micro-entreprises, …) ; l’usage de l’imputation comptable est une pratique largement utilisée dans la rédaction de documents.
Ses avantages ? Retracer et permettre la comptabilisation d’actif ou de passif de l’entreprise.
Principalement :
Les activités revelant des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) : commerçant, artisans, … |
Les entreprises relevant des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) : les professions libérales, … |
Les établissements relevant du régime des Bénéfices Agricoles (BA) |
L’obligation d’imputation comptable peut être effectuée par l’entrepreneur lui-même ou par son expert-comptable (ou service comptable). Excepté ces personnes, aucune autre n’est habilitée à la tenue et à l’imputation comptable d’une entreprise.
Imputation comptable : comment s’y prendre ?
1. Déterminez la nature de l’opération
Pour opérer une imputation comptable, il faut d’abord réussir à identifier la nature de votre opération.
Un exemple type : Un produit vendu est sorti du stockage de l’entreprise de manière définitive. La contrepartie de cette perte est un enrichissement lui aussi définitif (lié à un compte de gestion).
Pour illustrer cela, prenons la situation d’une entreprise :
- Qui vend un produit à une autre entreprise (transaction B2B)
- Cet échange est acté par la facturation de la vente (facture de compte de gestion)
- L’entreprise va généralement consentir à un paiement différé pour cette vente (jusqu’à 30 jours après réception du produit)
- Ce délai étalé de paiement, engendrera une créance qui devra être réglée (lié à un compte de bilan)
2. Choisir le bon compte
Pour une seule opération comptable, une ou plusieurs classifications peuvent être envisagées. L’ordre des comptes donné par le PCG distingue ainsi deux catégories :
Les comptes de bilan ↓ Ils renseignent sur le patrimoine de l’entreprise Comptes des Classes 1 à 5 du PCG |
Les comptes de gestion ↓ Ils dépeignent le résultat réalisé au cours de l’exercice comptable Comptes des Classes 6 et 7 du PCG |
3. Interprétez correctement, puis imputez au bon endroit
Vous avez déterminé l’objet de l’opération et défini le compte le plus pertinent pour celle-ci. Maintenant, il est nécessaire de la déplacer correctement (débit ou crédit).
En effet, chaque mouvement comptable aura une signification différente selon la nature du compte auquel il appartiendra (compte de bilan ou de gestion) :
Concernant l’interprétation d’un débit sur un compte
↓
Extraire sur |
Un compte d’actif = noter une augmentation |
Un compte de passif = observer une diminution |
Un compte de charges = noter une augmentation |
Un compte de produits = observer une diminution |
Par rapport à l’interprétation d’un crédit sur un compte
↓
Ajouter à |
Un compte d’actif = observer une diminution |
Un compte de passif = noter une augmentation |
Un compte de charges = observer une diminution |
Un compte de produits = noter une augmentation |
Les 8 classes du PCG
Adopté par l’Autorité des Normes Comptables (ANC), le PCG définit un classement normé pour les multiples transactions courantes d’une entreprise.
Il y a exactement 8 catégories de comptes comptables dans ce plan. Ces catégories reflètent des affectations prédéfinies selon leur origine.
Classe 1 : Comptes de capitaux
Il s’agit des comptes de capitaux regroupant les réserves, les emprunts et les dettes, les provisions, les comptes de liaison, etc.
Classe 2 : Comptes d’immobilisations
Ces comptes s’attachent aux immobilisations, comme les immobilisations incorporelles, corporelles, les amortissements, les dépréciations des immobilisations, etc.
Classe 3 : Comptes de stocks et en-cours
Les comptes de stock recueillent les encours de production de biens (y compris de dépréciation), les stocks en matières premières, fournitures, marchandises ou emballages, etc.
Classe 4 : Comptes de tiers
Il s’agit des comptes tiers qui concentrent notamment les dettes et créances (taxes dues à l’Administration telles que la TVA, les redevances sociales, etc.), les comptes de régulation, les comptes transitoires ou d’attente, etc.
Classe 5 : Comptes financiers
Les comptes financiers rassemblent les valeurs mobilières de placement de l’entreprise, les virements internes, les banques et établissements financiers et assimilés, etc.
Classe 6 : Comptes de charges
Les comptes de charges représentent des charges telles que les variations des stocks, les charges financières ou exceptionnelles, les charges de participation liées aux salariés, les dotations aux amortissements, etc.
Classe 7 : Comptes de produits
Ces comptes sont des produits. Ils consignent les opérations au titre de la production stockée et immobilisée, les subventions d’exploitation, les produits exceptionnels, les produits financiers, les reprises sur amortissements, etc.
Classe 8 : Comptes spéciaux
Enfin, les comptes spéciaux sont eux, exclusivement associés aux opérations d’engagements, aux résultats en instance d’affectation, au bilan, etc.
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